Jean-Baptiste Souillard
Côtes du Rhône | France
Présentation par Jo.
Son père était le directeur de la Cave de Saint-Desirat, une grosse coopérative locale. La famille avait également son propre vignoble. C’est donc tout naturellement que Jean-Baptiste a développé cette passion en se promenant dans les vignes avec son père. Un DNO en poche (diplôme national d’œnologue) couplé à des études en commerce à la Burgundy School of Commerce, Jean-Baptiste a, par la suite, travaillé un peu partout dans le monde afin de faire ses armes.
Son parcours est tout autant impressionnant que le personnage : du 1er Grand Cru Classé, Château Latour à Pauillac, au prestigieux domaine Comte Armand à Pommard jusqu’en Australie et Nouvelle-Zélande. Il retourne ensuite dans sa région d’origine, où il travaille, de 2009 à 2014, pour le prestigieux Jean-Luc Colombo, du domaine du même nom. C'est une des références des vins des Côtes du Rhône septentrionales.
Jean-Baptiste y occupe un rôle de consultant, qui lui permet d’échanger avec des excellents producteurs qui partagent avec passion et humilité leur savoir. Une expérience extrêmement enrichissante, certes, mais quelque chose lui manque dans l’approche des vins de la vallée du Rhône : la notion de parcellaire. Son passage en Bourgogne l’a effectivement marqué. Il admire cette méthode cistercienne consistant à valoriser chaque petite parcelle si son terroir est différent de sa voisine.
Sols, expositions, appellations, tous ces éléments le fascinent et il les retrouve tout autant dans le Rhône qu’en Bourgogne, mais celles-ci ne sont pas suffisamment valorisées à son goût. C’est à ce moment-là que le déclic se fait. Il établit dans un premier temps un micro-négoce avec des achats de raisins sur des parcelles distinctes. Chaque parcelle deviendra un vin, même si cela se traduira par une multitude de vins par appellation.
S’ils le font en Bourgogne, pourquoi ne pas le faire ici, surtout avec une telle diversité des parcellaires et un cépage comme la Syrah, qui se décline à volonté selon son terroir. Il s’installe par la suite dans sa cave, qui n’est autre que l’ancienne ferme de son arrière-grand-père. Elle est idéale pour accueillir ses barriques, car la bâtisse, achetée par son grand-père en 1900, est faite de vieilles pierres et exposée au nord maintenant naturellement la fraîcheur de ce chai.
Malgré son jeune âge, Jean-Baptiste est très peu interventionniste dans ses vinifications et laisse s’exprimer le terroir. Chacune de ses cuvées est bluffante par sa pureté de fruits, de poivre et ses bouquets tout autant complexes que variés.
Une valeur sûre à tester sans attendre.